Statistiques
- Seulement 15% des victimes d’arrêt cardiorespiratoire reçoivent leur congé de l’hôpital.
- À chaque année, seulement 2% des québécois suivent une formation en RCR.
- Les compressions thoraciques rétablissent entre 25% et 30% de la circulation normale.
- Entre l’arrêt cardiaque et le moment où la défibrillation (DEA) est appliquée, le taux de survie des victimes diminue de 7% à 10 % à chaque minute qui passe.
- 12 minutes après l’arrêt cardiaque, le taux de survie des victimes varie entre 2% et 5%.
- 50% des victimes de crise cardiaque décèdent avant leur arrivée à l’hôpital.
- 25% des victimes qui arrivent en vie à l’hôpital décéderont dans l’année qui suit.
- Les études actuelles démontrent qu’après une formation en RCR seulement 45% des candidats ayant terminé le cours sont jugés aptes à faire la RCR de façon efficace et sécuritaire. Après 60 jours : 36 % Après 6 mois : 6,8 %
- Lorsqu’un secouriste non professionnel utilise un DEA (défibrillateur externe automatique), les chances de survie triplent (24 %). Lorsque le DEA administre un choc, les chances de survie sont multipliées par cinq (38 %), ce qui signifie que les personnes sont plus susceptibles de se rétablir sur le plan fonctionnel.
La réanimation
Vérifier la sécurité des lieux : Visualiser la sécurité des lieux avant d'intervenir. La sécurité pour la victime mais aussi pour vous.
Vérifier l'état de conscience : Taper sur les épaules de la victime et parler lui fort. Si la victime ne réagit pas communiquer avec le 9-1-1. Vous pouvez mandater quelqu'un d'autre pour le faire et ainsi passer toute suite à l'étape 3.
Évaluer la respiration et le pouls : Vous devez évaluer les deux en même temps pour réduire le temps d'intervention. Vous ne devez pas consacrer plus de 10 secondes à cette étape.
Pour prendre le pouls, il suffit de localiser la trachée de la victime avec 2 ou 3 doigts et glisser les doigts dans le creux latéral de la trachée, où vous devriez sentir la carotide. Si en 10 secondes vous ne percevez pas de pulsation, débuter les compression thoraciques.
Si la victime respire normalement et qu'un pouls est présent: surveillez la victime jusqu'à l'arriver des secours.
Si la victime ne respire pas normalement mais qu'un pouls est présent: Administrez la respiration artificielle à une fréquence d'une respiration tous les 6 secondes (10 respirations par minute). Vérifiez le pouls tous les 2 minutes et pratiquer la RCR si vous ne percevez plus de pouls. Si vous soupçonnez l'utilisation d'opioïdes, administrer du Naloxone si vous en avez accès.
La respiration agonale: Vous pourriez la remarquer dans les premières minutes suivant un arrêt cardiorespiratoire. La bouche peut être ouverte et la mâchoire, la tête et le cou bouge au même rythme que le halètement. Les halètements seront parfois vigoureux ou faibles. Son rythme sera irrégulier. Elle ressemble parfois à un reniflement, à un ronflement ou à un gémissement. La respiration agonale n'est pas une respiration normale. Il s'agit d'un arrêt cardiaque.
4. Commencez la RCR :Allongez la victime sur le dos, sur une surface ferme comme au sol (ne pas effectuer le RCR sur une surface molle comme un matelas car l'effet des compressions thoraciques seront grandement réduit).
A- Placez le talon d'une main au centre du thorax de la victime, sur la moitié inférieur du sternum.
B- Placez le talon de l'autre main sur le dessus de la première.
C- Les bras bien droit, positionnez vos épaules dans l'alignement de vos mains.
Le bon rapport : 30 compressions suivies de 2 insufflations.
La bonne fréquence : 100 à 120 compressions par minutes et régulière.
La bonne profondeur : 5 cm (2 po)
Permettez une relaxation totale du thorax après chaque compression, elle permet de rétablir la circulation sanguine dans le cœur.
5. Les insufflations : Basculer la tête avec soulèvement du menton.
A- Placez une main sur le front de la victime et poussez avec votre paume pour incliner la tête vers l'arrière.
B- Placez les doigts de l'autre main sous la partie osseuse de la mâchoire inférieure, près du menton.
C- Soulevez la mâchoire pour faire avancer le menton
6. Reprendre le pouls : Tous les 2 minutes, pas plus de 10 secondes.
Le DEA (défibrillateur externe automatique)
Il existe plusieurs modèle de DEA mais ils remplissent tous le même rôle. Ils permettent de détecté une fibrillation ventriculaire (une arythmie cardiaque). Pour rétablir un pouls normale, il doit délivrer un choc électrique à un moment précis.
De nos jours, il est possible de trouver un DEA dans plusieurs endroits publics comme les arénas, des centres d'achats, des pharmacies, des épiceries, des locaux gouvernementaux, etc.
Il existe une application pour téléphone mobile au nom de : DEA - Québec, qui permet de visualiser rapidement sur une carte où sont situé les DEA les plus près. Malheureusement, certain endroit disposant d'un DEA n'inscrivent pas leur dispositif sur cette application. Garder toujours un œil ouvert pour visualiser l'emplacement des DEA dans votre environnement.
Si vous êtes sur les lieux d'un arrêt cardiaque en présence d'autres personnes, vous pouvez mandater quelqu'un pour aller chercher le DEA et cette même personne peut appliquer les collants sur la poitrine nue de la victime en même temps que vous effectuer les compressions thoraciques. Les collants adultes peuvent être appliqué sur la poitrine d'une victime de 8 ans et plus seulement.
L'utilisation d'un DEA est simple, la première chose importante à savoir est que l'électricité du choc n'est pas compatible avec une victime mouillé. Il est donc important que la victime soit asséché avec une serviette ou vêtement avant d'appliquer les collants sur la poitrine nue de la victime.
Allumer le DEA et suivre ses instructions. Il vous guidera dans vos manœuvres. Si l'appareil doit émettre un choc elle vous avisera de ne pas toucher à la victime. Il est alors important que vous observiez tout au tour de la victime pour être certain que personne ne touche la victime. Si le pouls de la victime revient à la normale, demeurer près de celui-ci jusqu'à l'arrivé des secours et laisser le DEA en place. La victime pourrait faire un deuxième arrêt cardiorespiratoire et ainsi vous serai prêt pour reprendre le RCR. Il se pourrait que les ambulanciers vous demande le nombre de choc qui ont été délivré. Si vous êtes en mesure de retenir cette information, faite le.
Le bon rythme
Il est crucial d'avoir la bonne fréquence de compression (100 à 120 compressions par minutes).
Si moins de 100, le sang oxygéné ne sera pas délivré au cerveau et aux organes ce qui diminue les chances de survie de la victime.
Si plus de 120, le cœur n'a pas le temps de bien ce remplir de sang avant la prochaine compression ce qui en résulte à diminuer la circulation sanguine et ainsi diminue les chances de survie de la victime.
Dans une situation d'urgence, le cerveau des intervenants vont sécréter de l'adrénaline, une hormones de stress. Il est tout à fait possible, dans l'énervement, ne pas respecter le rythme de compression. C'est pourquoi il existe plusieurs chansons a écouter lors du RCR : «Stayin Alive» des Bee Gee's, «Just Dance» de Lady Gaga, «Dancing Queen» de ABBA, «Crazy In Love» de Beyoncé et même «Baby Shark». Elles ont tous un tempo régulier entre 100 et 120 par minute qui permet d'effectuer les compressions thoraciques à un bon rythme. Aillez sur votre téléphone intelligent une compilation musicale qui sera rapide d'accès en cas d'urgence pour vous aider à vous concentrer et qui vous aidera a garder le rythme.
La loi du bon samaritain
Le code civil du Québec prévois une clause (article 1471) pour protéger toute personne qui vient en aide à une victime afin de lui sauver la vie ne peut être poursuivi en justice pour les dommages pouvant être engendrer. Ainsi, si vous déchirer ou découper des vêtements afin de mettre à nu la poitrine de la victime, que des côtes soient fracturer lors d'un massage cardiaque ou autres, vous êtes ainsi protégé par la loi.
Toute intervention justifié pour sauvé la vie d'une personne est inclus dans cette clause.
Chez RespirO2, tous nos inhalothérapeutes suivent le cours de RCR avec DEA à chaque année afin de pouvoir intervenir chez notre clientèle en cas d'urgence médicale. Nos inhalothérapeutes ont tous une expérience en salle d'urgence et ainsi ils ont tous déjà participé à une réanimation cardiorespiratoire en milieu hospitalier.
Vous êtes en sécurité avec RespirO2.
Guylaine Gauthier, inhalothérapeute
Sources: Fondation des maladies du cœur
Cœur + AVC édition octobre 2020
Le code civil du Québec
Comments