Les maladies infectieuses, comme la pneumonie, étaient l’une des principales causes de mortalité avant le 20e siècle. Elles ont régressé considérablement depuis l’avènement des vaccins et l’amélioration des conditions d’hygiène. Nous devons cependant demeurer vigilant afin d'éviter l’émergence ou la recrudescence de microbes pathogènes et protéger la santé de la population.
La pneumonie est une infection respiratoire sévère où il y a à la fois infection et inflammation des poumons et plus particulièrement des alvéoles. Les alvéoles sont de petits sacs aux extrémités de l'arbre bronchique dont le rôle est de permettre l’entrée d’oxygène dans notre sang. Lors d’une pneumonie, une partie des alvéoles se remplit de pus, empêchant l’air d’y entrer. Le plus souvent, une bactérie ou un virus sont à l’origine de la pneumonie, mais il est aussi possible qu’un champignon, entre autres, provoque la maladie.
Il existe plusieurs types de pneumonie
Bactérienne : La plus fréquente, elle affecte davantage les gens dont le système immunitaire est affaibli (maladie, vieillesse, malnutrition ou faiblesse généralisée), les alcooliques, les fumeurs, les enfants et les gens souffrant de troubles respiratoires ou d’infections virales.
Virale : La plupart des pneumonies virales sont localisées et peu étendues dans les poumons. Elles sont souvent moins graves que les pneumonies bactériennes. Elles touchent généralement d'avantage les enfants. La Covid-19 est un virus qui contribue à l'apparition d'une pneumonie.
Mycoplasmes: Elle est causée par des micro-organismes pathogènes plus petits que les bactéries et les virus. Cette forme de pneumonie a une évolution et des symptômes très différents de ceux que l’on retrouve chez la pneumonie à pneumocoques. Elle touche davantage les enfants et les adultes ayant des problèmes immunitaires tels que le VIH.
Fongiques : Comme les spores des champignons sont souvent présents dans l’air ou sur le sol, les infections fongiques débutent souvent au niveau des poumons ou de la peau. Les infections fongiques sont rarement graves, sauf si le système immunitaire est affaibli suite à des traitements médicamenteux ou à des pathologies. Ce sont des infections à évolution lente. Les médicaments antifongiques peuvent être administrés par voie orale ou injectable en cas de pneumonie. Les infections fongiques opportunistes peuvent être très agressives, se propager rapidement à d’autres organes ; elles entraînent souvent le décès.
Parasitaires : Les infections parasitaires sont plus fréquentes dans les zones rurales ou dans les pays en voie de développement que dans les régions industrialisées. Au cours d’un voyage dans une de ces régions, une personne peut contracter à son insu une infection parasitaire et le diagnostic médical peut être difficile à son retour. Les parasites pénètrent en général dans l’organisme par voie buccale ou cutanée. Le diagnostic de l’infection est fait sur des prélèvements de sang, de selles, d’urines, d’expectorations ou d’autres tissus infectés qui sont examinés ou envoyés dans un laboratoire pour être analysés.
Aspiration : Survient lorsque du liquide, provenant habituellement de l’estomac, pénètre dans les poumons et provoque une inflammation sévère. Un trouble de la déglutition (difficulté à avaler), les reflux gastriques, la prise de sédatifs, la présence de maladies neurologiques et de troubles cognitifs ainsi qu’un état d’inconscience sont des situations propices à l’inhalation de liquide irritant causant ce type de pneumonie.
Les causes de la pneumonie
Une pneumonie se développe lorsque :
Les mécanismes de défense de l'hôte (patient) est fragilisé.
Une grande quantité de bactéries sont inhalées et submergent les défenses normales.
Un organisme particulièrement infectieux est respiré.
Habituellement, la pneumonie apparaît après l’inhalation (aspiration) de micro-organismes depuis les voies respiratoires supérieures jusque dans les poumons, mais il arrive que l’infection soit causée par un déséquilibre des micro-organismes dans les voies respiratoires et les poumons, ou par des micro-organismes qui sont inhalés dans l’air, qui sont transportés jusqu’aux poumons par la circulation sanguine ou qui envahissent les poumons directement à partir d’un site d’infection adjacent.
Les facteurs de risques
Une pneumonie peut survenir après une intervention chirurgicale, particulièrement une chirurgie abdominale, ou après une blessure (traumatisme), particulièrement une lésion thoracique, parce que la douleur qui en résulte empêche la personne de respirer profondément et de tousser. Si une personne ne respire pas profondément et ne tousse pas, les micro-organismes ont plus de chances de rester dans les poumons et de causer une infection. Parmi les autres personnes qui ne respirent pas profondément et ne toussent pas, il y a celles qui sont affaiblies, confinées au lit, paralysées ou inconscientes. De telles personnes courent aussi un risque de développer une pneumonie.
Une personne dont le système immunitaire est déficient présente un risque considérablement accru de développer une pneumonie, y compris une forme induite par des germes rares, qu’il s’agisse de bactéries ou de virus, ou même de champignons ou de parasites. De plus, l’organisme d’une personne avec un système immunitaire déficient pourrait ne pas réagir aussi efficacement que celui d’une personne en bonne santé.
Les autres circonstances qui prédisposent les personnes à une pneumonie comprennent l’alcoolisme, le tabagisme et le vapotage, le diabète, l’ insuffisance cardiaque, un âge avancé (par exemple, plus de 65 ans) et la maladie pulmonaire chronique (MPOC), parce que ces troubles peuvent affaiblir les mécanismes de défense des poumons ou le système immunitaire.
Les signes et symptômes
Le symptôme le plus fréquent d’une pneumonie est la toux avec expectorations (sécrétions épaisses et colorées)
Les autres symptômes courants d’une pneumonie comprennent
Douleur thoracique
Frissons
Fièvre
Essoufflement
Cependant, les symptômes peuvent varier suivant l’étendue de l’infection des poumons et du micro-organisme responsable. Parfois, les personnes atteintes de pneumonie présentent des symptômes digestifs, tels que nausées, diarrhée et perte d’appétit. Les symptômes varient encore davantage chez les enfants et les personnes âgées. Il se peut qu’il n’y ait pas de fièvre. Il se peut qu’il n’y ait pas de douleur thoracique, ou les personnes pourraient ne pas être en mesure de communiquer qu’elles ressentent une douleur thoracique. Parfois, le seul symptôme est la respiration rapide ou un refus subit de s’alimenter ou une confusion soudaine.
Les complications courantes comprennent
Une pneumonie sévère peut empêcher l’oxygène d’atteindre la circulation sanguine, entraînant une sensation d’essoufflement chez la personne. De faibles taux d’oxygène sont potentiellement fatals.
Les micro-organismes qui causent la pneumonie peuvent entrer dans la circulation sanguine, ou la réponse du corps à l’infection peut être excessive, entraînant une baisse de la tension artérielle qui peut mettre la vie en danger, une affection appelée septicémie.
Certaines pneumonies peuvent conduire à un abcès pulmonaire ou empyème. Un abcès est une poche de pus au sein d’un tissu. Un abcès pulmonaire se forme quand une petite partie du poumon meurt et qu’un amas de pus se forme à sa place. Un empyème est une accumulation de pus dans l’espace entre le poumon et la paroi thoracique.
Une infection disséminée ou une inflammation excessive en réponse à l’infection peut provoquer une atteinte sévère des poumons, qui peut se manifester sous forme de SDRA (syndrome de détresse respiratoire aiguë). Le SDRA provoque une dyspnée, habituellement accompagnée d’une respiration accélérée et superficielle. Les personnes qui présentent un SDRA doivent généralement respirer avec un respirateur mécanique pendant une longue période.
Le diagnostic
Généralement, radiographie du thorax, mais parfois tomodensitométrie (TDM) du thorax
Parfois, analyses pour identifier le micro-organisme qui cause la pneumonie
Auscultation du thorax avec un stéthoscope
Lorsque nécessite une hospitalisation, les médecins procèdent souvent à des analyses d’expectorations et des prélèvements de sang et d’urine, pour tenter d’identifier l'origine.
Prévenir la pneumonie
Arrêter de fumer, exercices respiratoires post chirurgie et
la vaccination :
La bactérie Streptococcus pneumoniae
Haemophilus influenzae de type b (seulement chez les enfants)
Varicelle (seulement chez les enfants)
Les traitements :
Antibiotiques et parfois médicaments antiviraux, antifongiques ou antiparasitaires
Traitements pour soutenir la respiration et/ou l'oxygénation
Soins à domicile plutôt qu’à l’hôpital pour prévenir la pneumonie nosocomial (attrapé à l'hôpital)
Chez RespirO2, nous vous offrons l'accompagnement dans la maladie pulmonaire chronique avec évaluation cardiorespiratoire lorsque requis. Des soins à domicile pour favoriser l'autonomie et éviter la pneumonie nosocomial car avec une maladie chronique, vous êtes plus a risque de développer une pneumonie. Un bon plan d'action, la bonne médication, débuter au bon moment et un suivi étroit avec votre inhalothérapeute peut vous éviter bien des soucis comme l'hospitalisation, l'intubation, les soins intensifs et une remise en forme graduelle et difficile. Votre inhalothérapeute travaillera en étroite collaboration avec votre médecin de famille et/ou spécialiste et/ou pharmacien.
Contactez nous pour plus d'information.
Guylaine Gauthier, inhalothérapeute
438-881-0528
Sources: Association pulmonaire du Québec
Merck Manual
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