La bronchoscopie est un examen qui permet de visualiser, à l'aide du caméra, l'intérieur des voies respiratoires pour explorer la trachée et les bronches.
Pourquoi on fait une bronchoscopie
On fait une bronchoscopie pour diagnostiquer et traiter certains troubles pulmonaires. On y a recours pour :
rechercher une infection, une maladie ou un cancer au poumon;
faire des prélèvements de tissus afin qu’un pathologiste puisse les étudier au microscope;
aider à établir le stade d’un cancer;
voir si une tumeur au poumon peut être enlevée par chirurgie;
trouver pourquoi une personne a des expectorations sanguinolentes, et les maîtriser;
retirer des corps étrangers qui ne devraient pas se trouver dans les voies respiratoires;
enlever du liquide, du mucus ou des polypes
drainer un amas de pus (abcès) ou un kyste dans un poumon;
évaluer les dommages causés aux voies respiratoires par un traumatisme.
On peut aussi avoir recours à un bronchoscope au cours de certaines autres épreuves diagnostiques ou de certains traitements du cancer pour que le médecin puisse voir les voies respiratoires et les poumons.
AVANT L'EXAMEN
Important :
Être à jeun depuis minuit, sauf pour la prise de votre médication avec un peu d’eau.
Apporter une liste à jour de la médication que vous prenez.
Apporter vos pompes et inhalateurs respiratoires s'il y a lieu.
Apporter votre carte d’assurance-maladie
Il peut arriver que l’on vous demande d’arrêter temporairement certains de vos médicaments avant la procédure (anticoagulants par exemple).
Vous êtes diabétique? Vous ne devez pas prendre votre médication pour le diabète le matin de votre examen.
Vous êtes fumeur? Vous ne pouvez pas fumer avant l'examen
Déroulement de l’examen
• Tous vos vêtements devront être retirés, sauf les sous-vêtements. Vous porterez
ensuite une jaquette d’hôpital.
• Dans la salle d’examen, vos prothèses dentaires devront être retirées. Nous vous
remettrons un contenant pour les déposer.
• Une fois dans la salle d’examen, la meilleure position vous sera proposée par
l’équipe de soins pour faciliter l’examen, tout en vous assurant le plus grand
confort possible.
• Un médicament anesthésiant en vaporisation vous sera administré aux narines et
à la gorge rendant ces dernières insensibles afin de réduire le réflexe de toux et
les nausées.
• Si vous recevez un médicament pour vous détendre (sédation), un cathéter
intraveineux sera installé au bras afin d’administrer la médication nécessaire.
Cela vous permettra d’être un peu endormi pendant l’examen. Le médecin fera
l’examen :
COMMENT SE DÉROULE UNE BRONCHOSCOPIE
Un cathéter intraveineux est installé afin d’administrer une médication pour faciliter l’examen et pour votre confort. Après avoir anesthésié (gelé) localement vos narines et votre gorge, le médecin introduit un tube flexible, appelé bronchoscope, par le nez (généralement) ou par la bouche et descend jusque dans les parties supérieures de vos bronches. À l’aide d’une fibre optique (caméra), le médecin voit les images projetées sur un écran lui permettant ainsi de procéder à l’examen. Cet examen permet de compléter un diagnostic établi lors d’une imagerie médicale ou d’un examen clinique.
Biopsie
Durant l’examen, il est possible de procéder à une biopsie, et ce, sans douleur. Dans ce cas, un petit instrument est introduit dans le bronchoscope pour prélever un fragment de tissu. L’échantillon prélevé est acheminé au laboratoire de l’hôpital pour analyse. Par ailleurs, nous pouvons effectuer un autre examen nommé EBUS (échoendoscopie). Une sonde présente au bout du bronchoscope envoie des ultrasons permettant de repérer les structures non visibles par endoscopie conventionnelle soit essentiellement des ganglions. Ainsi, une biopsie de ceux-ci peut être effectuée au besoin.
Durée de l'examen : L’examen dure entre 10 minutes et une heure selon la pathologie et vous demeurez en observation environ 30 minutes ou plus selon votre situation. Vous devrez être à jeun pour une durée de deux heures après l’examen, afin que votre gorge soit bien dégelée. Vous devrez être accompagné pour le retour à la maison puisque vous ne pourrez pas conduire pour les 24 prochaines heures suivant votre examen, si ce dernier a nécessité une sédation. L’accompagnateur peut attendre dans la salle d'attente. Cette consigne est toutefois sujette à changements.
Effets secondaires possibles après l’examen
Peu importe l’intervention, il est possible que des effets secondaires se produisent. Ces effets sont rares après une bronchoscopie, mais ils peuvent comprendre les suivants :
Saignements
Infection
Difficulté à respirer
Faible taux d’oxygène dans le sang
Contraction des muscles des bronches (bronchospasme)
Affaissement du poumon
Battements du cœur irréguliers
Crise cardiaque (habituellement chez les personnes ayant des troubles cardiaques)
Vous devrez téléphoner à Info-Santé (811) ou vous présenter à l’urgence
Si vous avez :
• Présence importante de sang dans vos crachats ou sang clair (environ 60 mL et
plus dans un crachat).
• Douleur thoracique sévère sous forme de coup de poignard ou difficulté
respiratoire ou très essoufflé.
• Température supérieure à 38,5° C buccale, pendant plus de 24 heures.
Ce que signifient les résultats
Un résultat anormal peut signifier que :
il y a présence de cancer dans un poumon ou les bronches;
la trachée ou les voies respiratoires sont bloquées;
le cancer s’est propagé aux ganglions lymphatiques.
Les contre-indications
L'examen ne peut avoir lieu si vous avez fait une crise cardiaque il y a moins de 6 mois.
Considérations particulières pour les enfants
Le fait qu'un enfant soit préparé à un examen ou à une intervention peut réduire son niveau d'anxiété, accroître sa collaboration et l'aider à développer des habiletés d'adaptation. Les parents ou la personne qui prend soin de l’enfant peuvent aider à le préparer en lui expliquant ce qui se passera lors de l’examen, dont ce qu'il verra, ressentira, entendra, goûtera ou sentira.
La préparation d’un enfant à la bronchoscopie dépend de son âge et de son expérience.
Chez Respiro2 nous vous offrons la compréhension des différentes directives venant de l'hôpital.
Guylaine Gauthier, inhalothérapeute
Sources : www.santelaurentides.gouv.qc.ca
société canadienne du cancer
www.chumontreal.qc.ca
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